Les Rencontres du 7e Art se sont achevées ce dimanche 16 mars, après une édition riche en histoires d’amour sous diverses formes. Entre émotions débordantes, moments de tendresse et chaos profond, ces histoires nous ont plongés tête la première dans leur univers, nous laissant aussi secoués que leurs personnages. Mais le festival a aussi été l’occasion de se trémousser sur les airs de Moulin Rouge et de Mamma Mia, ou de se laisser porter par Éric Serra et son groupe au D!Club.
TOP 3 des Rencontres 7e Art Lausanne
- Publié le 18. mars 2025
Une 8ème édition placée sous le signe de l’amour et de l'échange entre talents, professionnels du cinéma et le public toujours plus nombreux !
LA 8E EDITION EN CHIFFRES
Une nouvelle édition intitulée LOVE qui proposait au public de célébrer l’amour sous toutes ses formes, pendant onze jours à Lausanne à travers une programmation dense et éclectique réunissant 98 événements et 15’900 festivalier.e.s. soit plus que l’an dernier puisqu’en 2024 le festival réunissait 15’000 participant.e.s pour 108 événements.
18 Rencontres ont été organisées avec les invité.e.s*, pour la plupart complètes, dans différents lieux : l’EJMA, la Fondation Michalski, l’Unil, le Capitole et le Casino de Montbenon.
8 avant-premières ont été présentées : 6 au Pathé Flon et 2 dans la salle Freddy Buache du Capitole.
3 séances scolaires ont réuni 1’500 élèves de 5 à 18 ans provenant d’écoles de Lausanne et ses environs.
20 films cultes de la thématique LOVE allant de « Moulin Rouge » à « À bout de souffle » en passant par « Out of Africa » ou « Notting Hill » ont été projetés au Capitole réunissant un public toujours plus nombreux.
Projections des films des invité.e.s*, conférences, ciné-concerts, ateliers, soirées étaient également au programme.
*Parmi les invité.e.s de cette 8e édition : Thierry Frémaux, Alice Taglioni, Eric Serra, Marthe Keller, Alice Winocour, Jean Dujardin, Claude Barras, Emmanuelle Bercot, Emmanuel Mouret, Bertrand Bonello, Lisa Azuelos, Thomas Bidegain, Josiane Balasko, Luc Dardenne, etc.
Top 3 de Djamila Zünd
Un top 3 difficile à établir, et pourtant…
Ce festival brille par ce qu’il annonce dès son appellation : les Rencontres. Lausanne, élue « Meilleure petite ville du monde » en 2019 par le magazine Monocle, offre un cadre parfait pour ces échanges passionnés. La proximité avec des institutions comme l’ECAL, l’EJMA, l’UNIL, la Cinémathèque suisse et bien d’autres transforme ces festivités en un cocktail survolté de discussions et de débats.
Se perdre dans des conversations impromptues, assister à une projection et en ressortir avec une perspective toute neuve grâce à un.e inconnu.e assis.e à côté… Voilà la véritable magie du festival. Ici, étudiants ou aficionados du cinéma et des arts croisent comédiens, danseurs, musiciens, professeurs, scénaristes, réalisateurs, et la liste n’en finit pas ! L’effervescence intellectuelle et artistique ne se limite pas aux échanges officiels, elle s’invite aussi dans les cafés. Que ce soit chez Payot en feuilletant un livre entre deux étalages ou attablé à un café de Saint-François, il suffit de tendre l’oreille pour capter des dialogues dignes d’un scénario de Rohmer.
Ainsi, mon véritable coup de cœur ne réside pas uniquement dans une projection bouleversante ou un événement spécial, mais dans ces RENCONTRES qui donnent toute son âme au festival.
Un ciné-concert puissant et une machine à remonter le temps
Parmi les expériences marquantes, le ciné-concert VISAGES D’ENFANTS interprété à l’orgue par Guy-Baptiste Jaccottet occupe une place de choix. Alors oui, pour un spectateur contemporain non initié au cinéma suisse des années 1920, le rythme peut sembler… disons, contemplatif. Mais une fois immergé dans les Alpes valaisannes d’il y a près de 100 ans, difficile de ne pas se laisser happer.
Dans son contexte, ce film évite les « grands discours sentimentaux » pour se concentrer sur les méandres de la psychologie de ses protagonistes principaux : les enfants. Une plongée sociologique poétique dans ce qu’on appellerait aujourd’hui une famille recomposée, où les dilemmes des relations humaines surprennent par leur modernité. C’est typiquement le type de projection dont l’impact grandit en vous bien après la fin. Le cadre de la capitale olympique, au bord du lac Léman avec une vue imprenable sur les Alpes, a fait de cette séance un véritable voyage dans le temps. Et, pour couronner le tout, l’orgue résonne encore dans nos esprits, bien après la projection.
L’incontournable studio français de maquillage et d’effets spéciaux
La rencontre avec l’Atelier 69 a été une plongée fascinante dans un monde à la frontière des rêves et des cauchemars, l’univers des effets spéciaux. Ces véritables artisans et artistes de l’ombre ont révélé certains de leurs secrets du moulage et des empreintes des visages d’acteurs, emportant le public lausannois dans les coulisses de leur domaine. Voir de près leurs créations, masques et animatroniques, comme ceux du film LE RÈGNE ANIMAL, a été un pur régal ! Dans un monde où l’IA menace parfois les savoir-faire traditionnels, ces artisans lancent un message d’espoir : non, l’homme est loin de devenir superflu ! En fait, ils prouvent que la technologie et l’artisanat peuvent coexister, de pair.
Enfin, comment ne pas mentionner les projections des films cultes ? SHANGAI BLUES, À BOUT DE SOUFFLE, ou encore des histoires d’amour plus tourmentées comme SHE’S SO LOVELY. Redécouvrir ces classiques sur grand écran est une expérience incomparable et un véritable privilège. Soyons honnêtes : rien ne vaut la magie du cinéma…