Mais il y a aussi un autre film qu’Ondine Perier tient absolument à conseiller et deux qui l’ont en revanche profondément ennuyée.
Ondine Perier : Tops et Flops du Locarno Film Festival 2023
- Publié le 12. août 2023
«Yannick», un Quentin Dupieux drôle, émouvant et corrosif à souhait qui a emballé la responsable de la rédaction de clickcinema.ch
Meilleur Film «Yannick» de Quentin Dupieux
Quentin Dupieux, en maître de l’absurde, livre ici un huis-clos désopilant et une réflexion sur le théâtre, son public et plus largement l’industrie du divertissement. Les personnages principaux – campés à la perfection par Raphaël Quenard dans le rôle-titre, Blanche Gardin et Pio Marmaï – s’adonnent à des joutes verbales jubilatoires dans ce petit bijou d’humour noir non dépourvu d’émotion.
Mention spéciale «Première affaire» de Victoria Musiedlak
Très beau premier long-métrage de Victoria Musiedlak qui suit les débuts d’une jeune avocate en charge de sa première affaire criminelle. La mise en scène au plus près de la protagoniste, magnétique Noée Abita, envoûte littéralement. En outre, les facettes du métier apparaissent de manière à la fois subtile et édifiante dans ce récit d’émancipation réussi.
Pire film : «I am not what I am (The Tragedy of Othello by W. Shakespeare)» de Eduardo Leo
Adaptation contemporaine de la tragédie Othello de Shakespeare qui multiplie les clichés et ne laisse aucune place ni à l’empathie ni à l’émotion. Le parti pris de la violence et du machisme à tous les étages donne lieu a des scènes d’un autre temps, et qui plus est, très répétitives. Le cadre magique de la Piazza Grande m’a permis de rester jusqu’au bout de la projection mais quel ennui !
Presque aussi ennuyant : «Mademoiselle Kenopsia» de Denis Côté
Ovni cinématographique qui met en scène une jeune femme étrange dont la mission est de surveiller des lieux délaissés. La solitude de cette gardienne est interrompue par des conversations téléphoniques et trois visites incongrues et ubuesques. Les plans fixes sur ces endroits oubliés et le visage impassible de l’actrice nous plongent dans un ennui abyssal que les réflexions sur la solitude et le sens de l’existence ne parviennent pas à combler.