WINTER BREAK ou l’histoire de trois individus meurtris par la vie que le sort réunit dans un lycée privé de la Nouvelle-Angleterre au moment des vacances de Noël 1970.
WINTER BREAK (THE HOLDOVERS )
Presque 20 ans après SIDEWAYS, le réalisateur Alexander Payne et l’acteur Paul Giamatti se retrouvent pour une comédie 70's pleine de charme.
Brève critique d’Ondine Perier
WINTER BREAK ou l’histoire de trois individus réunis malgré eux pendant pendant les vacances de Noël 1970 est un bijou de comédie douce-amer. Les trois protagonistes aux fêlures cachées sont tout aussi attachants qu’agaçants : Paul – le professeur d’histoire proche de la retraite, sadique et alcoolique, Mary – la cuisinière quinquagénaire en deuil de son fils unique mort pour la patrie au Vietnam et enfin Angus – le jeune lycéen doué mais ingérable qui s’efforce de paraître solide malgré une situation familiale peu enviable. On entre d’emblée et avec délectation dans ce lycée au décor, accessoires seventies ; le grain de la pellicule, le côté slow down et la B.O. parfaite complètent cette atmosphère vintage réconfortante malgré l’hiver vigoureux. Les pérégrinations des trois anti-héros, ces « holdovers » donnent lieu à des scènes tantôt cocasses ou touchantes et toujours avec fluidité et panache. On n’est pas prêts d’oublier ces personnages haut en couleurs, tous les trois merveilleusement interprétés, qui ont en commun la recherche de chaleur humaine, d’autant plus précieuse au moment des fêtes de fin d’année.
WINTER BREAK | Synopsis
Hiver 1970 : M. Hunham (Paul Giamatti) est professeur d’histoire ancienne dans un prestigieux lycée d’enseignement privé pour garçons de la Nouvelle-Angleterre. Pédant et bourru, il n’est apprécié ni de ses élèves ni de ses collègues. Alors que Noël approche, M. Hunham est prié de rester sur le campus pour surveiller la poignée de pensionnaires consignés sur place. Il n’en restera bientôt qu’un : Angus (le nouveau venu Dominic Sessa), un élève de 1ere aussi doué qu’insubordonné. Trop récemment endeuillée par la mort de son fils au Vietnam, Mary (Da’Vine Joy Randolph), la cuisinière de l’établissement, préfère rester à l’écart des fêtes. Elle vient compléter ce trio improbable.
WINTER BREAK | Avis
«Film sucré-salé, doux-amer, cette balade en tonalité mineure se termine avec le sourire et une boule dans la gorge. L’esprit de Noël règne. Et ça fait du bien !» – L’Obs | «Alexander Payne avance masqué, distillant l’émotion par petites touches grâce à une écriture subtile, une mise en scène élégante, un ton doux-amer, tantôt mélancolique tantôt caustique, des protagonistes profonds et inspirants qui invitent à écouter l’autre, à le comprendre et à le soutenir face à l’adversité.» – Le Journal du Dimanche | «Ce réalisateur d’épatantes satires politiques […], sait croquer les seventies dans un bouillon unique d’acidité et de sentimentalité.» – Transfuge