Un fleuron du genre body-horror, satirique, entraînant et visuellement époustouflant. C’est ce que promet le distributeur suisse Filmcoopi. Et en effet, l’histoire d’une actrice de télévision vieillissante qui veut retrouver sa jeunesse et son attrait est racontée de manière grotesque et ingénieuse. Le film s’inspire clairement de Cronenberg, et bien que le thème de l’obsession de la beauté et de l’optimisation de soi ne soit pas nouveau, ce film se démarque par son autodérision.
THE SUBSTANCE
THE SUBSTANCE | SYNOPSIS
Ancienne vedette de cinéma, Elisabeth, quinqua, anime une émission de fitness style Jane Fonda, quand son chef la licencie. Il veut la remplacer par une femme plus jeune et plus attirante. Une solution à ce problème existe. Il s’agit d’un liquide appelé The Substance qui promet de créer un sosie plus jeune, plus beau et plus parfait. Seule condition : partager le temps avec son alter ego. Une semaine pour l’une, une semaine pour l’autre, un équilibre parfait de sept jours. Si cette règle est respectée scrupuleusement, on ne risque rien à essayer, non ? Après son premier film de fiction « Revenge », la réalisatrice française Coralie Fargeat raconte à nouveau dans « The Substance » l’histoire d’une femme poussée dans ses derniers retranchements par les exigences d’une société patriarcale. Cette fois-ci elle traite du thème de la discrimination liée à l’âge dans l’industrie du divertissement. Dans les rôles principaux on retrouve la star hollywoodienne Demi Moore (« G.I. Jane », « Striptease ») et Margaret Qualley (« Kinds of Kindness », « Poor Things ») qui joue son jeune sosie. Un brillant film de body horror, satirique, passionnant et aux effets visuels saisissants. « The Substance » a gagné le prix du meilleur scénario au Festival de Cannes.
THE SUBSTANCE | AVIS
« Cette satire grotesque sur le sexisme, sur le jeunisme du monde des médias, sur la valeur de la beauté et sur la peur de la désintégration physique ne veut rien dévoiler de nouveau. THE SUBSTANCE en rajoute dans sa critique à chaque scène déjantée. En cela, le film est cohérent et absolument radical. Un chef-d’œuvre maximaliste ». – Ann Mayer, SRF | « THE SUBSTANCE est plus qu’une simple célébration de l’horreur corporelle extrême, il aborde tout aussi fortement des thèmes spirituels. Cette bidimensionnalité crée une synergie unique : des questions telles que « Qui suis-je ? » offrent suffisamment d’approches pour se pencher en profondeur sur ce qui est montré. Le reste est assuré par le body-horror, qui prend des tendances absolument dérangeantes ». – Michael Gasch, cineman.ch On se doute qu’Elisabeth et Sue vont forcément mal finir. Mais on ne se doute pas de la manière dont Fargeat va la mettre en scène. Elle puise à pleines mains dans le seau de sang artificiel. Ceux qui espèrent une fin apaisante, le message que la vraie beauté vient de l’intérieur, feraient mieux de laisser ce film de côté. – Denis Bucher, NZZ