“The Old Oak” est un lieu particulier. Le pub est le seul lieu de rencontre restant d’une communauté minière autrefois florissante. En tant que tenancier, TJ s’accroche bec et ongles au pub, mais son influence diminue lorsque le pub devient un sujet de discorde après l’arrivée de réfugiés syriens. C’est alors qu’une amitié inhabituelle se développe entre lui et la jeune Syrienne Yara. Trouveront-ils un moyen de réconcilier les communautés ?
THE OLD OAK
The Old Oak | Synopsis
TJ Ballantyne est le propriétaire du « Old Oak », un pub situé dans une petite bourgade du nord de l’Angleterre.
Il y sert quotidiennement les mêmes habitués désœuvrés pour qui l’endroit est devenu le dernier lieu où se retrouver. L’arrivée de réfugiés syriens va créer des tensions dans le village. TJ va cependant se lier d’amitié avec Yara, une jeune migrante passionnée par la photographie. Ensemble, ils vont tenter de redonner vie à la communauté locale en développant une cantine pour les plus démunis, quelles que soient leurs origines.
The Old Oak | Autres avis
“A 86 ans, Ken Loach évoque une dernière fois la solidarité de “sa” classe ouvrière, pour laquelle il n’a cessé de monter au créneau depuis des décennies avec ses films (et a ainsi obtenu étonnamment beaucoup de résultats dans le monde “réel”). On cherchera certainement en vain la subtilité dans “The Old Oak”, mais ce cri d’humanité va tout de même droit au cœur”. – Filmstarts.de | “Le très probable dernier film de Ken Loach a lui aussi le cœur à la bonne place. Il raconte une histoire touchante sur la cohabitation et la cohésion au sein d’une communauté – et montre à quel point tout cela est fragile. Par moments, The Old Oak est certes un peu trop épais et donne l’impression d’être un peu plus manipulateur que les deux dernières œuvres du réalisateur. Mais cela vaut quand même la peine d’être vu grâce aux bons messages”. – Chris, Scheib, outnow.ch
Critique de Rolf Breiner
Ce n’est pas par hasard que Ken Loach ait choisi un pub comme lieu principal de son dernier long métrage. “The Old Oak”, une relique d’auberge des temps meilleurs et toujours un refuge pour les habitués, qui se lamentent sur le passé et tuent quelques heures. Les vieux hommes de la table d’habitués s’insurgent lorsqu’en 2016, des réfugiés syriens doivent s’installer dans l’ancien village de Grub, aujourd’hui délabré. Ils se moquent des “envahisseurs”, ne veulent pas d’étrangers, mais rester entre eux. Cela semble familier et pourrait tout aussi bien se passer dans un village suisse.
Premiers ponts jetés
L’aubergiste TJ Ballantyne (Dave Turner) se révèle être un roc dans ce déferlement xénophobe et raciste empoisonné, même si ce n’est qu’après quelques coups de reins. Le vieux barman désabusé se réveille lorsqu’il fait la connaissance de la jeune Syrienne Yara (Ebla Mari) et l’aide à réparer son appareil photo (qui a été malmené par un villageois). C’est le début d’une amitié profonde. Les deux tentent de réduire les ressentiments et les divergences entre les habitants et les étrangers et de jeter des ponts. Comment y parvenir le plus facilement possible ? En mangeant et en passant un moment convivial ensemble, bien sûr.
Un vrai Loach
Il n’est pas nécessaire d’être devin pour deviner comment les choses vont se passer, ou plutôt comment les clivages vont être dépassés, les préjugés abolis et la solidarité triompher. C’est un vrai Loach. Ses drames sociaux ne laissent pas les victimes seules, mais suscitent une étincelle d’espoir. On peut donc passer outre le final presque féerique, dans lequel Ken Loach en remet une couche. Mais il y a de magnifiques scènes qui restent en mémoire et qui émeuvent, comme lorsque le vieux patron de bar – qui ne va vraiment pas à l’église – trouve le repos dans la cathédrale de Durham, non sans raison, avec la musulmane Yara.
Conclusion : “The Old Oak” est entièrement “old fashioned”. Le film est peut-être prévisible et facile, mais il est fondamentalement solide et humain. Il fait du bien, malgré tout. Le message de Ken Loach est bien reçu : Ne pas abandonner et croire au changement ! Avec “The Old Oak”, il a créé un bel exemple, plein de dignité, de foi en la solidarité et en la bonté humaine.