Sélectionné à La Semaine de la Critique à Cannes l’an dernier, le film de Constance Tsang chronique l’existence marginale et laborieuse d’immigrés Chinois dans le quartier new-yorkais de Flushing. Alors que l’appât de prospérité motive encore des étrangers venant tenter leur chance outre-Atlantique, BLUE SUN PALACE se fait anti-rêve américain. Grâce à sa radicalité formelle, il se contemple aussi comme un conte immobile qui transcende l’espace et le temps.
BLUE SUN PALACE
Empruntant aux codes du film documentaire, BLUE SUN PALACE est un film formellement ambitieux.
BLUE SUN PALACE | SYNOPSIS
Dans un salon de massage à Queens, à des milliers de kilomètres de chez elles, les amies Amy et Didi se soutiennent au quotidien dans un travail marqué par la quête du bonheur personnel et les obligations familiales. Une sororité tendre et solidaire les unit à leurs collègues. Mais les efforts physiques et émotionnels exigés par leur métier laissent des traces. Après la mort tragique de Didi, Amy doit reprendre son destin en main.
BLUE SUN PALACE | AVIS
«Dans l’écoulement du plan se joue aussi celui des affects, cette arythmie mélancolique qui traduit le déracinement. Sur ce style plane tout du long la tutelle des nouvelles vagues taïwanaises, plus particulièrement le cinéma de Tsai Ming-liang, auquel fait signe la présence de Lee Kang-sheng, figure centrale de ses films.» – Le Monde | «L’aspect documentaire qui prévalait va dès lors laisser entrer pleinement la fiction, à travers le personnage de l’amant de la jeune femme assassinée qui se rapproche d’une de ses amies masseuses pour affronter le deuil et l’insoutenable absence ensemble. Le tout avec une grâce et douceur inouïe qui tranchent subtilement avec la violence des situations. Une réalisatrice à suivre.» – Première | «Une chronique douce-amère sur le deuil et la renaissance, ou l’art de reprendre goût aux plaisirs simples.» – Télérama