UN MÉTIER SÉRIEUX aborde également les relations humaines, la camaraderie et les défis personnels des personnages. Le film bénéficie d’une distribution prestigieuse avec, entre autres, Vincent Lacoste, François Cluzet, Adèle Exarchopoulos et Louise Bourgoin. Véritable récit choral qui suit le corps enseignant du collège, « Un métier sérieux » se veut être la fresque d’une profession, entre plaisir de transmettre et lassitude face au système scolaire défaillant.
UN MÉTIER SÉRIEUX
Nouveau film de Thomas Lilti qui se penche sur l'univers enseignant, dépeignant les difficultés et les passions liées à cette vocation.
UN MÉTIER SÉRIEUX | Synopsis
C’est la rentrée. Une nouvelle année scolaire commence au collège où se retrouvent Pierre, Meriem, Fouad, Sophie, Sandrine, Alix et Sofiane, un groupe d’enseignants engagés et soudés.
Ils sont rejoints par Benjamin, jeune professeur remplaçant sans expérience et rapidement confronté aux affres du métier. À leur contact, il va découvrir combien la passion de l’enseignement demeure vivante au sein d’une institution pourtant fragilisée.
UN MÉTIER SÉRIEUX | Autres avis
«Les hauts, les bas, mais surtout beaucoup de hauts pour une bande de professeurs dans un collège de la région parisienne. Une nouvelle fois, Thomas Lilti confirme son grand talent de metteur en scène des métiers de l’humain.» – àVoir-àLire | «Carré, très efficace, Un métier sérieux mêle la légèreté et la gravité de façon très programmatique. La copie est tellement propre et prévisible qu’elle finit par donner une impression de superficialité.» – Première | «D’abord médecin puis cinéaste qui a quand même réalisé trois films autour du milieu médical, Thomas Lilti change de crèmerie. Nanti d’un casting solide, il nous raconte les états d’âme d’un groupe d’enseignants en collège. Épreuve correctement réalisée, mais sans surprises.» – La Voix du Nord
Critique de Lliana Doudot
Après trois films sur le domaine médical, Thomas Lilti s’attaque à un autre univers : celui de l’enseignement. Jeune remplaçant inexpérimenté en mathématiques, Benjamin Barrois commence à travailler dans un collège en banlieue parisienne. Alors qu’il peine à communiquer avec ses élèves, l’équipe de professeur·e·s l’accompagne et le conseille, allant chacun·e de sa recommandation avisée ou de son explication sur le métier. On découvre une équipe soudée dans l’adversité, tandis que les conflits avec les étudiant·e·s s’aggravent puis se règlent, se tendent et s’améliorent.
Une multitude d’intrigues
Si le casting rappelle certaines comédies françaises au ton plus léger, il permet surtout de dépeindre facilement chaque professeur·e de manière presque caricaturale ; Vincent Lacoste, le remplaçant qui ne trouve pas sa place, François Cluzet en prof de français vieux jeu mais au grand cœur, Adèle Exarchopoulos, l’enseignante grande gueule appréciée des élèves, William Lebghil en prof d’anglais décalé, ou encore Louise Bourgoin qui joue une institutrice rigide. Le souci réside peut-être alors dans cette envie de suivre à part égale ces nombreux personnages face à leurs propres tribulations, telle une série de vignettes qui ne s’attarde que peu sur chaque fil narratif. Le·a spectateur·rice est donc laissé·e sur sa faim, et c’est bien là qu’« Un métier sérieux » péche : à vouloir s’immiscer dans la perspective de chacun·e, le scénario s’éparpille en lançant des intrigues qu’il ne résout pas, et perd ainsi un peu de sa profondeur.
Une impression de déjà-vu
Mais surtout, on entre dans « Un métier sérieux » comme dans un déjà-vu : celui des nombreux films français qui se sont évertués à montrer la complexité de l’enseignement. Parfois difficile, parfois jubilatoire, enseigner est fait – on l’a compris – d’une myriade de moments agréables et moins agréables ; bref, la vie, quoi. La trame du film est donc linéaire, les complications soulevées trouvent des solutions sans conséquences, et le scénario peine à boucler la boucle. C’est finalement la temporalité qui justifie l’évolution narrative, puisque que le récit commence à la rentrée scolaire et se termine au même moment un an plus tard. Un choix judicieux, somme toute, pour faire ressentir aux spectateur·rice·s la circularité répétitive du métier de professeur·e dont chaque année se déroule assez semblablement aux précédentes, avec son lot de problèmes et de petites victoires.
Conclusion
Si l’on passe un bon moment devant « Un métier sérieux » en suivant ces professeur·e·s hauts en couleurs, on n’en sort pas avec la sensation d’avoir vu une œuvre révolutionnaire. Le casting et le jeu de chacun·e, toutefois, mérite le coup d’œil.