D’après une histoire vraie et centrée autour de l’improbable romance d’Ernest Burkhart (Leonardo DiCaprio) et Mollie Kyle (Lily Gladstone), KILLERS OF THE FLOWER MOON est à la fois un western épique et une saga criminelle, où se mêlent un amour véritable et une trahison indicible. Avec Robert De Niro et Jesse Plemons, le film est réalisé par Martin Scorsese (récompensé en 2007 par l’Oscar du meilleur réalisateur) sur un scénario qu’il cosigne avec Eric Roth, d’après le best-seller de David Gran.
KILLERS OF THE FLOWER MOON
KILLERS OF THE FLOWER MOON | Synopsis
Au début du XXème siècle, le pétrole a apporté la fortune au peuple Osage qui, du jour au lendemain, est devenu l’un des plus riches du monde. La richesse de ces Amérindiens attire aussitôt la convoitise de Blancs peu recommandables qui intriguent, soutirent et volent autant d’argent Osage que possible avant de recourir au meurtre…
KILLERS OF THE FLOWER MOON | Autres Avis
«À 80 ans, le réalisateur est de retour avec une fresque crépusculaire brillamment orchestrée sur une série de crimes commis contre les Osages, tribu d’Amérindiens dans l’Oklahoma des années 1920. Un anti-western qui réunit Robert De Niro et Leonardo DiCaprio dans une exploration sans concession de la noirceur de l’âme humaine et de la culpabilité de l’Amérique blanche.» – La Croix | «Malgré sa durée un peu décourageante,
Critique d’Ondine Perier
Pour son 27ème long métrage, le réalisateur new-yorkais met en lumière une part sombre – connue mais peu traitée et racontée – de l’Histoire américaine : la série de meurtres de la tribu native Osage, en Oklahoma, dans les années 1920. L’une des plus grandes injustices et conspirations criminelles de l’Amérique.
Les 3h26 de film ne sont en aucun cas un frein : la dramaturgie est présente dans chacune des trois parties du film, la fascination sur le jeu de tous.toutes les acteurs.trices sans exception opère du début à la fin, la beauté des paysages et des costumes impressionnent. On est ainsi plongé dans cette histoire terrible et honteuse et la durée du film permet de déployer l’entièreté de cette histoire et rend compte de son ampleur et ignominie.
Scorsese nous catapulte d’emblée dans son western avec une image forte d’indiens en exaltation sous un geyser de pétrole jaillissant de leur sol. Ces terres pétrolières vont permettre à cette communauté Osage d’être la plus riche du pays mais elles vont aussi concourir à leur massacre. Jugé.e.s incompétent.e.s, les Osages confient leur argent à des blancs plus ou moins scrupuleux.
Autant le dire, on éprouve très vite une haine vive face à un De Niro des plus machiavéliques et un Di Caprio benêt et sous emprise. Ils jouent respectivement le riche propriétaire terrien qui aime se faire appeler “King” et son neveu, rescapé de la 1ère guerre mondiale affichant un air à la fois vil et bêta. À l’opposé de ces deux personnages masculins, on est en empathie totale avec Mollie, la protagoniste osage de l’histoire – l’âme du film comme le disent Scorsese et Di Caprio -. Effectivement c’est à Mollie que l’on pense immédiatement lorsqu’un meurtre d’un.e membre de sa communauté – et souvent aussi membre de sa famille – est commis. Ce personnage est d’une grande beauté. Même transpirante de fièvre, elle apparaît toujours digne et dégage force, intelligence et bonté.
Doté d’un budget de 200 Millions de dollars, le film offre des paysages et des costumes époustouflants.
Scorcese a filmé sa fresque historique entre avril et septembre 2021, un tournage fleuve de plus de 7 mois. Il s’est rapproché de ces indigènes avec beaucoup de respect et il leur rend un magnifique hommage. La spiritualité indienne, très présente tout au long du film, est sublimée par le directeur de la photographie mexicain Rodrigo Prieto («Le Loup de Wall Street», «Silence»).
Certes violentes, les scènes de crime sont toutefois filmées de manière à ce que ce soit supportable. Cette prouesse est rendue possible par la magie du cinéma, d’autant plus efficace lorsqu’elle est orchestrée par Scorcese. J’arrête là ma critique, il serait dommage d’en dire trop au risque de divulgâcher cette fresque épique qui mêle aventures, suspense, humour et romantisme. KILLERS OF THE FLOWER MOON devrait se hisser au rang des plus grands chefs d’œuvre du cinéma contemporain.